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15/09/2014

Trois jours de folie au Livre sur la place 2014 !

J'ai eu la chance, pour la deuxième fois, de vivre le Livre sur la Place "de l'intérieur", après l'avoir fréquenté si longtemps "de l'extérieur" ! 

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Dans les deux cas, les heures de moindre fréquentation sont bien plus agréables ! Les auteurs sont bien visibles, le bruit est faible, la possibilité de regarder les livres tranquillement se double d'échanges possibles, et souvent intenses.

De la même manière, les heures d'affluence sont pénibles pour tous : brouhaha vertigineux, chaleur moite… Les visiteurs piétinent, s'impatientent et du coup se dirigent directement vers la pointure parisienne qu'ils entendent rencontrer. Les écrivains ne sont pas à la fête non plus, que ce soit les stars qui doivent alors dédicacer à la chaîne, ou les auteurs inconnus qui voient passer devant eux un flot ininterrompu de visages tournés vers ailleurs…

Je remercie très chaleureusement la Librairie Didier qui m'a permis de vivre ces trois jours riches et joyeux, de faire de belles rencontres et de présenter mon roman dans la plus grande manifestation littéraire de la région. 

Je remercie également une lectrice, venue acheter La Bonne Distance le vendredi, et revenue spécialement le dimanche pour me dire qu'elle l'avait adoré. Véronique, je vous adore moi aussi !

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30/07/2014

Un très bel article !

Un grand merci à Lysiane Ganousse qui a écrit un excellent article sur La Bonne Distance, paru le mardi 29 juillet dans l'Est Républicain !

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C'est très agréable et très encourageant d'échanger avec une journaliste qui apprécie votre travail et pose des questions sortant des sentiers battus. 

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Au final une heure trente de discussion et un très bon article, qui je l'espère fera partager à un grand nombre de lecteurs mon enthousiasme pour les mots, la littérature en général et un certain M. Houellebecq en particulier  !

 

>>> Pour lire l'article : Cher Monsieur HOUELLEBECQ.pdf

 

>>> Pour les fans de MH, un bon article dans Vanity Fair

 

18/07/2014

Lectures de vacances : les livres à emporter partout

L'été est une période favorable à la lecture, que cela soit dans l'avion, à la plage, au lit ou sur les bancs d'un parc public. Les conseils fleurissent dans les magazines, alors permettez-moi de vous faire part, moi aussi, de mon TOP 3, adaptable à diverses circonstances.

>>> Pour ceux qui partent en avion ou sac au dos : Le Vicomte pourfendu d'Italo CALVINO (Einaudi, 1952)

94 grammes seulement et 140 pages, en Livre de poche, qui garantissent pourtant des heures et des heures de lecture tant on peut le lire, le relire et le relire encore. Médard de Terralba, chevalier gênois, est coupé en deux par un boulet de canon lors d'une bataille sanglante contre les Turcs. Ses deux moitiés séparées continuent leur vie chacune de son côté. Calvino livre ici un conte philosophique d'une grande force, dont l'humour flamboyant vous fera passer des moments de pure jubilation.

Extrait : "Elle voyait le visage du vicomte penchée sur elle, un profil qui restait profil même vu de face et une demi-rangée de dents qui découvrait un sourire en ciseaux."

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>>> Pour ceux qui vont naviguer : Le Seigneur du fleuve de Bernard Clavel (Robert Laffont 1972)

Clavel nous raconte l'histoire d'un batelier, au milieu du 19ème siècle, au moment où la vapeur vient tout à la fois concurrencer le travail et malmener les voies d'eau. Le livre est un hommage à la lutte des hommes contre les éléments (les crues, la sécheresse, la force de l'eau) et à la beauté du fleuve, considéré dans le roman comme un personnage à part entière. L'histoire terrible de Phillibert tient en haleine, et la magnifique écriture de Bernard Clavel fera voyager même ceux qui resteront immobiles.

Extraits : plusieurs extraits qui parlent du vent, autre personnage du roman, à divers endroits du texte.

"Le vent courait sur la bâche, tombait devant la portière et poussait des remous jusque sur les couchettes."

"A Beaucaire, il s'infiltrait partout. Il raclait les toits, miaulait dans les greniers, jurait en provençal en passant par les lucarnes trop étroites. (…) Le vol triangulaire des oies et des canards hésitait dans le ciel fou. A quoi bon filer vers le sud si le sud venait là ?"

"Il varlopait le fleuve à contre-fil, soulevant sans les arracher des milliers de copeaux d'argent."

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>>> Pour ceux qui partent en voiture : Bouvard et Pécuchet, roman inachevé de Gustave Flaubert, parution posthume en 1881.

Je dis "en voiture" car cet aimable pavé, 569 pages en Livre de poche, prend une certaine place dans les bagages. Pas d'affolement cependant devant l'épaisseur : dans l'édition ci-dessous, les 100 dernières pages sont constituées par le réjouissant Dictionnaire des idées reçues, qu'on lit en picorant ici ou là, à la demande, en en faisant profiter le voisinage, et 80 pages par la préface puis un dossier fouillé de notes diverses. Restent donc plus ou moins 350 pages représentant le roman proprement dit.

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Au départ, Flaubert voulait intituler ce roman "Encyclopédie de la bêtise humaine"… Bouvard et Pécuchet veulent tout connaître, tout expérimenter. Mais hélas, par manque de méthode et de sens critique, ce légitime désir de savoir ne les conduit qu'à l'échec. Flaubert écrit là une farce paradoxalement hilarante et sinistre, et sa subtile ironie attend les personnages à chaque tournant de leurs ridicules et parfois cruelles expérimentations. 

Extraits

"Tout à coup, avec un bruit d'obus, l'alambic éclata en vingt morceaux qui bondirent jusqu'au plafond, crevant les marmites, aplatissant les écumoires, fracassant les verres; le charbon s'éparpilla, le fourneau fut démoli - et le lendemain, Germaine retrouva une spatule dans la cour."

"Néanmoins, ils éprouvaient une sorte d'humiliation à l'idée que leur individu contenait du phosphore comme les allumettes, de l'albumine comme les blancs d'oeufs, du gaz hydrogène comme les réverbères."

 

>>> Enfin, en sus de ce TOP 3 littéraire, voyageur et tout à fait personnel, un livre pour ceux qui aiment les romans épistolaires : La Bonne Distance !

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Bon mois de juillet à tous et bonnes lectures !